18 juillet 2025

Mieux connaître le Syndrome Prémenstruel (SPM)

Le syndrome prémenstruel (SPM) reste encore aujourd’hui peu connu du grand public, malgré son impact réel sur la vie de nombreuses femmes. Il se manifeste par une combinaison de symptômes physiques et psychiques, pouvant altérer la qualité de vie au quotidien.

Qu’est-ce que le SPM ?

Le syndrome prémenstruel (SPM) regroupe un ensemble de symptômes, physiques et psychiques qui apparaissent généralement quelques jours avant les règles et disparaissent après leur arrivée. Il s’agit d’un trouble cyclique, lié aux variations hormonales naturelles du cycle menstruel. Environ 150 symptômes ont été répertoriés, mais les plus fréquents restent la fatigue, l’irritabilité, les douleurs abdominales, la tension dans les seins, les troubles de l’humeur ou encore les fringales (1).

Quelle différence entre SPM et règles douloureuses ?

Il est important de distinguer le syndrome prémenstruel des douleurs menstruelles (ou dysménorrhée). Le SPM survient avant les règles et se caractérise par une combinaison de symptômes psychiques (comme l’anxiété ou les sautes d’humeur) et physiques (comme les seins sensibles ou les ballonnements). À l’inverse, les douleurs menstruelles apparaissent pendant les règles elles-mêmes et se manifestent surtout par des crampes dans le bas-ventre ou des douleurs pelviennes. Ces deux troubles sont distincts, bien qu’ils puissent coexister chez certaines femmes (2).

Qui est concerné et quels sont les chiffres en France ?

En France, entre 20 % et 40 % des femmes en âge de procréer seraient concernées par le SPM (1). Parmi elles, environ 5 % présenteraient une forme sévère, appelée trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), avec des conséquences importantes sur la vie personnelle, sociale ou professionnelle (2).

 

Les symptômes les plus fréquents

Les signes varient d’une femme à l’autre, mais les plus courants sont :

  • Fatigue persistante
  • Irritabilité, sautes d’humeur, anxiété
  • Douleurs lombaires ou abdominales
  • Sensibilité ou tension mammaire
  • Problèmes de concentration ou de sommeil
  • Ballonnements, fringales, troubles digestifs (1)(2)

 

Des solutions existent

Adopter une hygiène de vie équilibrée peut atténuer les symptômes du SPM. L’INSERM recommande une activité physique régulière, une alimentation riche en nutriments (magnésium, calcium, oméga-3), ainsi qu’une bonne qualité de sommeil (1). Il est également conseillé de limiter la caféine, l’alcool et les sucres raffinés.

Des approches complémentaires comme le yoga, la sophrologie, la méditation ou encore la thérapie cognitivo-comportementale peuvent contribuer à améliorer l’humeur et à mieux gérer le stress (2).

Il est recommandé de consulter un professionnel de santé dès lors que les symptômes perturbent votre vie quotidienne.

Références :

  1. INSERM – Dossier « Les troubles du cycle menstruel » : https://www.inserm.fr/dossier/cycle-menstruel
  2. HAS – Trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) : https://www.has-sante.fr
  3. ANSES – Alimentation, compléments et santé hormonale : https://www.anses.fr